Le temps pensé, l’hiver m’a traversé l’esprit. Déjà l’absence de chaleur a jailli de mes cries. Je courrais jadis dans le désert des malheureux. Maintenant, dans la tourmente de ces lieux. Dévier le courrant, on ne voit plus. Passer trop rapidement, je ne suis plus que l’élue. L’élue des cœurs éloignés, étouffer par le torrent de mes sombres secrets. Égorger l’âme pour soigner mes plaies. Trop doucement je m’en défais. Méfiante est la connaissance. Douloureuse innocence. Heureux sont, sans savoir le malheur, ceux qui ne contemplent l’heure. Septe, entrevoir un hurlement strident qui ronge les os de tous les mourants. L’histoire de mon grimoire repose dans les couloirs de mes veines noires comme l’ébène.
Mélissa M.