Entourez-moi de fleurs noires. Bénites par l'eau des sables.Troublées de vénules par millier.Effleurant chaque pétale sèché par le temps.Remonter dans le passé, prudemment lire toutes ces petites lignes parcheminées d'étranges filaments vermeilles.Ils sont Brûlés par centaines,en une goutte tombée,suspendue dans les airs,soutenue par le scintillement doré de l'astre encore endormi.Je sombrai sur le sol de givre et mourai un sang glacé à nouveau émergé. Les flames de ces pétals hivernals,discrettes sous les rayons orangés tamisés du soleil,traversent les nuages ombragés,mais sereins.Égouttant l'écho de leur descente paresseuse qui forme un arc circulaire sur une surface luisante,cristaline,absorbant toutes vibrations inaudibles.Ils surplombent les eaux furieuses,reflettées par le teint cuir environant l'aube céleste. Je planai en heurtant le torrent d'écume, tentant comme les pétales, l'esquive des jets boullants. Le temps d'une vie, tourbilloner et retomber faire le mouvement du sillon... à jamais exacerber le tourment des sentiments dans une descente.
Mélissa Mercier