La création du monde

Ceci sera une histoire que je continuerai à chaque semaine ou deux semaines. J'ai décidé de commencer ça moi aussi. Alors voici une petite introduction:


Il fut un temps où rien n'existait.Tout n'était que ténèbres et vides.
Puis vint alors une explosion phénoménal qui créa notre planète et le soleil, de même que la lune. Mais encore là, il n'y avait rien. Du moins, rien qui ne se voyait.
Car à ce moment fut créé une entité invisible. Non pas ce que l'on croit être aujourd'hui Dieu, mais quelques choses de plus profond encore. C'est à cet instant que fut créé la mort et la vie, ce qui fait que l'on existe.
Aucun nom n'a pu être inventé pour lui, car les mots ne veulent rien dire comparé à tout ce qu'il fait chaque jour. Comparé à tout ce qu'il a enduré et fait enduré comme souffrance.

-Suis-je seul au monde? cria-t-il. SEUL!
Tout ce qui l'entourait n'était que terre désolante.
N'ayant ni corps, ni tête, ce qu'il cria ne fit aucun bruit. De toute façon, il n'y avait personne pour l'entendre. N'étant rien, il se promenait sans pour autant marcher ni voler. Il était comme en suspension. De même que l'air, il bougeait en laissant un peu de lui-même derrière.
Il avançait sans regarder autre part que devant. Peut-être aurait-il du, car à chaque fois qu'il avançait, il créait la vie, le paysage comme nous le connaissons. Pourtant, il continuait d'avancer, ne jamais s'arrêter était sa devise. Malheureusement, la terre a une fin, si loin soit-elle, et il l'atteignit.
N'ayant d'autres choix que de s'arrêter, il se retourna et contempla son oeuvre. S'il avait eu des yeux, il en aurait pleurer, mais il n'en avait point. Cependant, il ne pouvait en être réellement triste, car il ne connaissait pas vraiment tout les sentiments. Il était encore jeune.
Tout ce qu'il ressentait, c'était la solitude, chose qu'il n'appréciait pas du tout. Qui aimerait être seul, complètement seul?
Peut-être se passa-t-il cinq minutes ou milles ans, mais quand il revint à son point de départ, en été, il remarqua quelque chose de spécial, qu'il se mit à envier tout de suite. Devant lui se tenait...

Devant lui se tenait un humain, une femme en fait. Celle-ci était assise sur une roche, habillé d'une simple peau. La désolation et la peur régnait dans ses yeux verts partiellement cachés par des longs cheveux noirs et bouclés.
-Bonjour, lui dit-il. Tu me comprends? Tu m'entends?
Réalisant qu'elle ne l'entendait pas, il s'assit à ses côtés et l'observa. Puis, dans un geste de curiosité et d'amour, il toucha ses cheveux. Ce qui suivit se déroula comme au ralenti devant lui.
Elle le regarda, les yeux remplis de gratitude, avant de s'effondrer sur le sol.
Il se coucha à côté d'elle et la serra dans ce qu'on pourrait appeler ses bras avant de se lever. Pour lui, ce n'était qu'une expérience parmi tant d'autres, pour elle c'était la mort. Sauf que ça, il ne le savait pas encore.
Il repartit, créant çà et là des vies qu'il acheverait plus tard. Tout de qu'il faisait, c'était vivre, au dépend des autres. Ce qu'il a créé, il l'a aussi effacé.
Puis il se passa peut-être un siècle, peut-être dix. Il continuait son chemin, créant des humains en en tuant d'autres.
Ce fut un beau jour d'automne que tout pour lui chamboula. Car il voulait tuer une femme, mais celle-ci lui rappela la première qu'il avait vu et créé plus tôt. Il l'observa, lui parla même.
-Es-tu comme moi? Peux-tu m'entendre?
Elle l'ignorait. Comme l'autre fois, il s'en approcha, mais cependant l'embrassa sur la bouche. Ce qu'il put voir dans ses yeux fut la même chose et comme l'autre, elle tomba, morte. Mais cette fois-ci, il avait compris qu'elle était morte. Et cette fois-ci, il avait ressenti comme un sentiment de regret sauf qu'il se reprit et repartit, continuant de vivre comme avant. Quoiqu'après ça, plus jamais il ne vivrait comme avant. Tout avait changé.
Il en rencontra d'autres, mais jamais pareille. Il commença à avoir peur de ne plus jamais être capable d'en créé d'autre. Il essaya pourtant, mais en vain.
D'autres siècles passèrent, la société qu'il avait créé commençait à évoluer. Même un homme réussi à faire du feu!
D'ailleurs, il était là en ce moment, il l'avait même félicité, mais ne s'étant pas fait entendre, il le tua.
Ainsi continua la vie.

Un jour d'hiver, il vit enfin la femme de ses rêves, les cheveux bouclés et les yeux verts.
Il s'en approcha, faisant attention cette fois.Il lui parla parla doucement:
-M'entends-tu? Me vois-tu? Qui suis-je pour toi?
Elle ne répondit pas, ne l'ayant évidemment pas entendu. Il s'approcha encore plus, puis elle frissonna. Avant même qu'il ne la touche, elle l'avait senti. Elle dit:
-Qui est là?
-Moi! répondit-il, mais elle continua de regarder ailleurs. Écoutes-moi! Regardes-moi!
Celle-ci le regarda longtemps. Elle n'en était pas sûre, mais elle avait cru voir quelqu'un.
Celui-ci était sûr qu'elle l'avait vu. Il redoubla donc d'ardeur pour se faire remarquer, sans bien sûr la toucher.
Elle finit par être certaine qu'il y avait quelqu'un.
Lui finit par être certaint qu'il l'aimait. Éperdumment. Il ne pouvait pourtant en être persuadé de ce sentiment. Après tout, c'était sa première expérience.
N'y pouvant plus, il la prit dans ses bras et l'embrassa follement. Malgré ses expériences, malgré la logique même. Malheureusement pour lui, ce fut comme les autres fois.
Il repartit pour quelques millénaires, bien déterminé à ne plus s'arrêter devant ces femmes.
La société évolua beaucoup. Tout ces trucs sexistes venaient de lui. Il se vengeait pour l'amour qu'il n'avait pu apprécié. Puis on finit par reconnaître les femmes, au grand désharrois. Et enfin, la société l'ignora avec la médecine et la science. Tant et si bien qu'il devint inutile. On avait même changé tout le paysage contre son gré! La société évoluait beaucoup trop vite!
Tellement qu'un jour une bombe nucléaire ravagea tout sur la terre. Tout? Non lui était encore là.
Seulement pour lui commençait commençait une autre période de vie. Maintenant qu'il avait eu ses expériences, il ferait moins d'erreurs.
Il recréa la vie. Enfin pas encore les humains. Il ne voulait pas tout gâcher encore une fois. Il fit cependant une énorme faute, mais il le remarqua trop tard.

(Je sais que ça fait plus d'un an que j'ai posté ça, mais aujourd'hui j'ai retrouvé le texte et je l'aie continué. Alors, voici la fin!)

Un sublime jour de printemps, alors qu’il pensait à créé le premier humain en beaucoup mieux, il fut surpris.
La femme, celle qui l’avait si atrocement fait souffrir, était à nouveau là. Il voulut l’éviter, mais celle-ci lui dit, à sa grande surprise :
-Es-tu comme moi ?
-Moi ? Répondit-il sans pour autant espérer une réponse.
-Celui qui est juste là et qui a une si belle voix. Alors, oui, toi !
Refusant d’y croire, il regarda aux alentours, mais ils étaient complètement seuls. Elle continua :
-Es-tu celui qui m’aime ?
-Oui, dit-il, je t’aime énormément, mais je ne peux te toucher.
-Pourquoi ?
-Tu vas mourir si je le fais.
-Alors vas-y. Je veux connaître ça, au risque de périr.
Il s’en approcha et l’embrassa. Il vit la gratitude dans ses yeux, mais bizarrement, elle ne mourut pas. Même qu’elle lui dit :
-Merci.
-Mais comment ? Comment peux-tu… ?
-Cela fais trois saisons que je t’entrevois. Aujourd’hui, je ne meurs pas d’amour. Ou plutôt, de son absence.
-Je ne suis pas seul au monde ?
-Non, plus maintenant.
-Alors viens avec moi, nous allons créer le monde ensemble.
-Je ne peux pas. Je suis désolée, mais je suis une mortelle. Même si tu ne m’as pas encore tuée, tu le feras un jour.
-Non !
-Mais oui, tu es obligé.
Il la prit dans se bras, puis elle le regarde et lui dit :
-Je t’aime ! Merci !
Puis elle quitta ce monde.
Triste et en colère, il recréa le monde de la même façon mais en gardant le contrôle.
Encore aujourd’hui, il souffre d’un amour impossible qu’il connu de si près en ce beau jour de printemps.