Je suis folle.
Je le suis devenue.
Et je le resterai.
Mais voici comment ça s’est passé.
C’était un soir d’été plutôt chaud, et c’était mon anniversaire. J’avais à ce moment-là douze ans. J’étais en compagnie de mon seul ami, que j’aimais énormément. Patrice. C’était ça son nom. Et je l’aimais éperdument. Il m’a dit, en me voyant:
-Bonne fête, Valéry!
Valéry, c’était moi. Il s’était approché, et m’avait chuchoter, au creux de l'oreille:
-Viens, j’ai un cadeau à te donner.
Je l’avais suivi, parce que j’étais curieuse. Et que c’était toujours plaisant un cadeau, non?
Il m’avait amené sur le bord d’un falaise. C’était si romantique! Pourtant, il ne semblait pas m’avoir apporté là pour cette raison. Je ne le saurai peut-être jamais.
Toujours est-il qu’il m’avait apporter dans ce paysage, au clair de lune. Il m’avait regardé. Sans dire un mot. Il y avait un étincelle dans ses yeux. Quelque chose que je n’arrivais pas à déchiffrer.
J’avais senti quelque chose sur mon cou. J’avais d’abord crue que c’était le froid. Mais je l’avais ressentis une deuxième fois. Je m’étais alors retournée.
Je ne me souviens pas exactement de se qui s’est passé. Il devait y avoir quelqu’un. Mais je ne l’ai pas aperçue.
Je m’étais réveillé dans une salle peu éclairé. J’avais mal à la tête, aux poignets et aux cheville. Je m’étais alors rendu compte que j’étais cloué sur une croix, comme Jésus. Mais la différence c’était que j’avais la tête à l’envers! D’où provenait mon mal de tête.
Malgré le fait que je ne sois pas croyante, ç’aurait quand même dû m’ébranlée. Le blasphème du Christ! Mais je dois dire qu’à ce moment-là, je m’en foutais.
Tout d’un coup, la lumière s’était allumée par elle-même, ou bien je n’avais pas vu qui avait bien pu l’allumer. Et j’ai vu où j’étais…
Une église! J’étais sur l’autel d’une église, où était le crucifix en général. Je pouvais percevoir des gémissements atroces et surhumains, des cris immondes, des rires machiavéliques. Mais je ne voyais toujours rien.
J’avais entendu un cri. Tout d’abord, ça ne ressemblait à rien, mais ça se précisait de plus en plus. Patrice!
C’était moi qui criait.
PS:Ceci n'a pas de fin et pas de but!